La cour d’Appel de Versailles a condamné vendredi 22 janvier les 58 Faucheurs volontaires, jugés pour avoir détruit, le 18 août 2007, une parcelle de maïs transgénique à Poinville (Eure-et-Loir) appartenant à Monsanto.
Le 5 juin 2008, le Tribunal de Chartres les avait relaxé au nom de l’état de nécessité, suivant en cela les mesures du Grenelle de l’environnement.
Le tribunal a admis que l’état de nécessité répondait à des intérêts sociaux et environnementaux de valeur constitutionnelle définis dans la Charte de l’environnement. Les juges ont relevé la carence de l’État français, lésant les citoyens tant au niveau de l’information que de leurs possibilités d’action. De plus, ils ont notifié que les expérimentations de Monsanto en plein champ portaient atteinte à l’environnement et aux droits des cultivateurs voisins de produire sans OGM.
Le NPA condamne cet acharnement judiciaire visant à décrédibiliser et à pénaliser des actions non-violentes de résistance face à l’hégémonie des multinationales de l’agro-alimentaire et apporte son soutien total aux faucheurs volontaires qui viennent d’être condamnés.
Il appelle la gauche politique et sociale à exprimer sa solidarité avec tous les militants poursuivis par la justice.