Après le salarié ayant mis fin à ses jours mi-juillet en mettant en cause l’entreprise de télécom dans une lettre poignante, nous avons appris de source syndicale que deux autres agents de France Télécom s’étaient suicidés depuis, et qu’une troisième avait également fait une tentative, heureusement avortée.
Point commun : des « impactés »
Tous ces salariés ont un point commun, ce sont ce que le jargon professionnel chez FT appelle des « impactés », c’est-à-dire des employé dont on change les lieux, les conditions et les fonctions de travail en permanence pour qu’ils craquent et quittent l’entreprise d’eux-mêmes. À France Télécom, presque 80% des salariés sont encore des fonctionnaires, ce qui ne correspond pas aux désirs de la multinationale : trop cher payés, trop syndiqués, mieux vaut les remplacer par des CDD, des apprentis ou tout autre précaire, quitte à les pousser au drame.
La privatisation tue
Après les trois suicides en 6 mois à la centrale EDF de Chinon, voici donc France Télécom qui prend le relais dans cette morbide catégorie. Demain ce seront les postiers. Après-demain l’éducation et la santé. Une seule cause : la privatisation de ces services publics qui détruit les salariés et qui spolie tous les usagers et citoyens de services qui se sont construits avec leurs impôts avant d’être offerts aux multinationales capitalistes.
Le NPA réaffirme son opposition à toutes les privatisation et son engagement pour le développement de services publics de qualité sur l’ensemble du territoire. Il appelle l’ensemble des populations à exprimer son désaccord avec cette politique lors de la consultation citoyenne du 3 octobre prochain (voir le site Appel pour la poste).
Les privatisations ne sont pas une fatalité, les usagers en sont les premières victimes et des salariés en meurent alors que les actionnaires s’enrichissent. Il est temps de mettre un terme à cette situation.