Article publié sur le site de la LCR
Les comités pour le nouveau parti anticapitaliste multiplient les réunions. Le point à Decazeville, à Narbonne, dans le Jura et à Châteauroux.
Decazeville (Aveyron)
Le 25 avril, s’est tenue la première réunion, avec dix-sept participants, dont plus de la moitié n’étaient ni membres ni sympathisants de la LCR. Après une présentation du projet, la discussion s’est ouverte essentiellement autour de deux interrogations sur le processus constituant lui-même et sur l’orientation politique. La première interrogation était surtout un questionnement à la LCR, qui a donné l’occasion d’apporter quelques précisions sur l’agenda : une réunion nationale des comités, fin juin, débouchant sur la mise en place d’un comité de pilotage et, à la fin de l’année ou au début de l’année suivante, l’autodissolution de la LCR et le congrès constitutif du nouveau parti. Autres précisions bienvenues : la LCR est favorable au droit de tendance ; Olivier Besancenot ne sera pas « le » porte-parole mais, sans doute, l’un des porte-parole. Concernant l’orientation, c’est un accord général sur la nécessité de construire un parti qui veut mener un combat vraiment à gauche, avec des propositions concrètes pour sortir de la logique libérale. À également été évoqué le problème de la participation aux exécutifs : il s’agit bien de faire passer nos propositions dans la pratique, mais pas d’aller au pouvoir pour aller au pouvoir. Et celui du nom, des participants indiquant que les termes communistes et révolutionnaires, à tort ou à raison, sont connotés négativement à une échelle large. Enfin, beaucoup ont demandé que l’on cherche encore à élargir la base militante, que l’on approfondisse les débats. Mais aussi que l’on passe à la pratique.
Narbonne (Aude)
Le comité d’initiative pour un nouveau parti anticapitaliste s’est attelé à l’élaboration de « règles d’organisation de la démocratie » – en fait, un projet de statuts –, qui prévoit notamment « la transparence des débats, des votes, des mandatements et de la représentation du comité », le droit de tendance, « la consultation individuelle des membres du comité », « la répartition égalitaire des responsabilités entre femmes et hommes » et « la mise en place de mandats tournants et limités dans le temps ». Le projet revient aussi sur les structures (comités, commissions de travail, assemblées délibérantes, coordinations départementales et régionales). Il préconise l’établissement d’un quorum (deux tiers des membres) et d’un vote à la majorité qualifiée (75 %), ainsi que la mise en place de trois collèges : fondateurs, adhérents, groupes organisés. Que l’on soit d’accord ou pas, voilà de quoi nourrir la réflexion indispensable sur les modes d’organisation du nouveau parti.
Saint-Claude (Jura) et Haut-Jura
Le collectif s’est interrogé sur ses priorités. Commencer à se structurer ? Intervenir dans les luttes ? Continuer à réfléchir ensemble pour être bien au clair ? C’est plutôt cette troisième approche qui a été choisie dans l’immédiat, avec la mise en place d’un cycle de cinq débats : rapports du NPA aux médias, modèle de croissance, mode d’intervention dans les luttes, définition du secteur public, fonctionnement.
Châteauroux (Indre)
Une vingtaine de personnes – dont une bonne moitié extérieure à la LCR (déçus du PCF et du PS, syndicalistes, altermondialistes, « sans étiquette » – se sont retrouvées, le 24 avril, pour une réunion publique avec Pierre-François Grond (direction nationale de la LCR). Là encore, de nombreuses questions ont été soulevées sur la nationalisation des moyens de production, le changement révolutionnaire (« par les urnes ou par la rue ? »), la résistance patronale, la démocratie participative. Soirée enthousiaste, conclue par un repas convivial et un nouveau rendez-vous pour avancer, le 13 mai.